Les mouvements alternatifs oculaires et corporels (MA)

Icône représentant un galet et une feuille de lotus. Sophrologie, Hypnose, Synergie sur Marseille

Issue de 3 courants :

– l’hypnose Ericksonienne,

– les thérapies brèves (Palo Alto, Erickson,solutionnistes)

– L’EMDR de F. Shapiro

Photo d'une femme lors d'une séance de mouvements alternatifs, suivant du regard un stylo. Sophrologie, Hypnose, Synergie sur Marseille

Cette psychothérapie a été conceptualisée par le Dr Éric BARDOT, à partir d’une clinique modélisée sur un mode relationnel et interactionnel. Partant du constat que ces symptômes (troubles psycho-traumatiques, anxieux, phobiques, dépressifs, addictifs, psychosomatiques, douloureux…) sont des tentatives de solution dysfonctionnelles à des problèmes, l’objectif en HTSMA est de réactiver chez le patient une dynamique de mouvement à partir des problèmes repérés et traités ensemble. L’HTSMA s’attache à remettre en chantier les problématiques relationnelles figées et à travailler les processus d’attachement et de séparation. Pour ce faire, le thérapeute active un accordage relationnel le plus juste possible et utilise les stratégies les plus pertinentes à la situation ici présente: différents éléments de l’EMDR, de l’hypnose éricksonienne et des thérapies stratégiques (Palo Alto, thérapies brèves orientées solutions, thérapies narratives)….

En pratique

Le thérapeute utilise divers « outils », dont les Mouvements Alternatifs (MA), pour activer une expérience de changement chez le patient. Le thérapeute les effectue de chaque côté du corps du patient (patient suivant des yeux la main du thérapeute se déplaçant de droite à gauche devant lui, tapes alternatives sur ses genoux…). Cette stimulation bilatérale induit en général une relaxation physiologique. Sur le plan neurophysiologique l’activation alternée des hémisphères cérébraux permettrait de traiter différemment les informations parvenant au cerveau.

Autre hypothèse, les MA, répétés et pratiqués sur des temps courts, provoquent comme une « hypnose fractionnée » qui permet de « débrancher » avec la manière habituelle d’être, de penser et de faire. Le sujet va vivre au présent une expérience corporelle qui l’engage dans son entier (sensoriel, émotionnel, comportemental, cognitif) dans sa relation à lui-même, aux autres et au monde. Cela différencie les psychothérapies intégratives des psychothérapies verbales, en particulier dans les traumas: en effet, le seul discours sur le trauma réactive souvent la boucle traumatique, le trauma ayant provoqué des encodages sous des formes sensorielles plus que cognitives.

Thérapeute et patient vont « s’accorder » dans une construction commune basée sur l’accueil de ce qui se passe là, maintenant, à partir d’un problème « externalisé », c’est-à-dire représenté par le sujet à l’extérieur de lui (par ex. projeté sur un écran imaginaire). L’imagerie mentale l’aide à entrer en contact avec ce dont il souffre et à le décrire, tout en contournant les représentations trop cognitives qui risquent d’établir une trop grande distance avec son expérience émotionnelle et sensorielle.

Le thérapeute l’invite à focaliser dessus et reprend l’alternance MA/échange verbal jusqu’à ce qu’un changement significatif se produise. Le sujet va ainsi pouvoir sortir de situations figées et se remettre en mouvement.

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